Salut à tous !
La pêche de l’alose est ludique et sportive, mais nombreux sont les pêcheurs à méconnaître ce poisson. De plus, il existe deux espèces d’aloses, la grande et la feinte. Voici quelques éléments pour les différencier et en savoir un peu plus sur ce poisson combattif ! Elles sont de la famille des Clupéidés, qui comprend aussi les sardines et les harengs. Leur bouche est dite « supère », c’est à dire qu’elle est orientée vers le haut. Ces poissons sont fusiformes et aplatis, leurs ventres et flancs sont de couleurs argentés et le dos est bleuté à bleu foncé.
Commençons par la grande alose (Alosa alosa). Sa taille et son poids moyens sont de 55 cms et 1,5 kg. Ses écailles sont irrégulières et elle possède une tâche noire bien visible derrière l’opercule. Elle est plus abondante que l’alose feinte.
L’alose feinte (Alosa fallax) est plus petite, elle a une taille moyenne de 42 cms pour un poids moyen de 700 gr. Ses écailles sont régulières et elle possède 4 à 8 tâches noires au niveau de la ligne latérale, sur la longueur du corps.
Leur aire de répartition est étendue. On trouve la grande alose de l’Islande aux côtes Marocaines et l’alose feinte de la Norvège aux côtes Méditerranéennes.
Les deux espèces d’aloses séjournent en mer avant de remonter dans les parties estuariennes, basses et moyennes des rivières pour se reproduire. Ces deux espèces se reproduisent de la même façon, et peuvent s’hybrider. La ponte a lieu la nuit, entre Mai et Juillet. Elles effectuent des mouvements circulaires à la surface de l’eau, appelés « bulls », au cours desquels les ovules sont expulsés par les femelles et fécondés par la laitance éjectée par les mâles. Le fruit de cette reproduction donne des « alosons » qui passent plusieurs mois en rivière et en estuaire avant de rejoindre la mer en automne (avalaison) où leur croissance va durer de 2 à 6 ans selon l’espèce et le sexe. Puis elles reviennent dans leur rivière pour reproduire ce cycle, et ainsi pérenniser l’espèce. Ces deux espèces sont de bons indicateurs de la qualité de l’eau et du milieu. En règle générale, les aloses meurent suite à leur reproduction.
En ce qui concerne leur pêche, aux leurres ou à la mouche, elle s’effectue dans les parties basses des cours d’eau dans lesquels remontent les aloses. Il arrive de temps à autres d’en prendre une en mer, mais ce n’est souvent pas le poisson recherché !! Elle se pêche avec de petits leurres souples, des microjigs, ou avec de petits streamers ou les fameuses « nymphes téléphone » (mouches faites avec du fil téléphonique de différentes couleurs….) à la mouche.
Gardez à l’esprit que ce sont des poissons migrateurs, et outre leur puissance au combat, elles sont comme le saumon, capricieuses !!!! Pour le matériel, j’utilise le même que pour pêcher le bar (canne, moulinet, tresse, fluoro). Je monte même un bas de ligne de 30°° (au lieu du 25°° habituel ) pour abréger les combats et pouvoir les brider, le but étant de les relâcher dans les meilleures conditions et en forme. Rien ne sert de pêcher avec du 20°° et une canne à truite, c’est mettre en danger la santé des aloses que vous attraperiez car le combat sera bien trop long et elle ne sera pas relâchée dans de bonnes conditions.
Ce sont des poissons fragiles, contrairement aux sandres ou aux perches, qui perdent leurs écailles facilement. Une épuisette sans noeuds est indispensable pour leur pêche, et pour les photos, faites vite, ne photographiez pas tous vos poissons… Le premier pour immortaliser dans l’épuisette, quant aux autres, décrochage dans l’épuisette et retour à l’eau direct !
Ci dessous une vidéo de sa pêche, énergique et ludique ! Bon visionnage !!
J’espère que cet article vous servira à mieux connaître ce poisson de sport !!
N’hésitez pas à réagir, commentez et suivre ce blog ! A bientôt !
Anguilles, saumons,aloses….Capables de retrouver la riviere où ils sont nes!! fabuleux!! On a certainement beaucoup a apprendre sur ces voyages (jusqu’a 6 ans!) et la biologie de ces poissons.
J’aimeJ’aime
Oui ça c’est sûr, c’est une histoire fabuleuse !!
J’aimeJ’aime