Salut à tous !
Pour mes 35 ans, ma petite femme et mes parents m’ont offert une journée de guidage sur notre lieu de vacances : la Haute Savoie. Ayant le choix du guide, je commence mes recherches sur la toile et décide de passer cette journée avec Ludovic BRIET, guide de pêche installé depuis de nombreuses années dans ce département. Il pratique plusieurs techniques (toc, leurres, mouche), en rivière comme en lac (Léman notamment…) Je lui demande une journée de perfectionnement à la pêche de la truite au poisson nageur en rivière, si possible sur l’Arve, rivière de mes aïeux hauts savoyards du côté de Sallanches. Ludovic me prévient que cette rivière, descendant directement d’un glacier, est impraticable en Août dû aux eaux de fonte de ce glacier… Il me proposera une autre alternative.
Rdv est donné à 07h30 le 20 Août devant le magasin de pêche « Le Rond Dans L’Eau » situé au Pont de Fillinges. Nous chargeons le matériel dans sa voiture et prenons la route. Nous en profitons pour commencer à faire connaissance. Il m’emmène sur l’Arve, mon souhait premier, au niveau de sa confluence avec un rivière aux eaux plus claires. Cela me permettra de faire quelques lancers sur cette rivière chère à mon coeur, à la limite des eaux grises et claires…

Nous aurons plusieurs touches, dont deux où j’aurai bien voulu voir le poisson, Ludovic décrochera un beau poisson qu’il pense être un brochet, présent dans l’Arve car issu d’étangs privés qui débordent lors de fortes précipitations… Nous, car Ludovic a également sa canne, il m’explique qu’il me laisse prospecter les postes en premier, il passe derrière sur les même postes… S’il touche un poisson, il me « gronde » !!! (rires) Cela lui permet de confirmer que son stagiaire a bien fait le job. Dans le cas contraire, place aux explications. Une centaine de mètres plus bas, les eaux de l’affluent et celles de l’Arve se sont complètement mélangées et cela redevient impechable. Nous remonterons donc l’affluent.

Ludovic m’a observé, il me propose des animations différentes de mon poisson nageur, me donne des conseils sur les choix de coloris, de taille, de densité, de nage et me renseigne sur les fenêtres d’activité des poissons d’ici… Je suis un peu déboussolé, rien à voir avec ma Bretagne finistérienne… Mais comme dans toute partie de pêche, le maître mot est « adaptation » !! De plus, il a une belle éthique de la pêche, tous ses poissons nageurs sont équipés d’hameçons simples sans ardillons, comme moi, c’est parfait !! Je prospecte cet affluent, il y a peu d’eau, des pierres et des postes partout ! Elles ne sont pas colmatées, et cela offre des caches potentielles un peu partout à dame fario… Ludovic me montre des larves subaquatiques, des patraques et pataches, signe d’une eau et d’un substrat propres et préservés.
Devant moi, une veine d’eau de profondeur de 40 cms environ, passe sous un arbuste. Vu le cagnard qui règne (37°C au thermomètre de la voiture en rentrant en fin de journée…), un peu d’ombre ne fait pas de mal aux poissons… Je lance derrière le buisson, rien, je lance au niveau du buisson, je vois une bombe sortir de dessous et se saisir de mon poisson nageur, j’attends d’avoir le poids sur la canne avant de ferrer… Un combat s’en suit, chandelle, elle remonte le courant, et la belle termine dans l’épuisette de Ludovic qui s’est précipité après mon ferrage. Il me propose une photo, la truite est restée dans l’épuisette tout le temps de préparation. Il me demande de mettre les mains dans l’eau plusieurs secondes pour les mettre à température de l’eau afin de la manipuler sans la stresser outre mesure. Elle a du passer 5 secondes hors de l’eau le temps de nous tirer le portrait, avant de repartir tranquillement. Là aussi se trouve l’éthique de mon guide du jour.

Il m’expliquera deux choses : la première, il s’est précipité car la truite est partie en chandelle et risquait de s’abîmer sur les cailloux dans la faible profondeur… La deuxième, j’ai eu de la chance de ne pas la décrocher suite aux chandelles, et il existe une solution pour éviter les chandelles… Ferrage et combat canne basse… Le poisson tournera et combattra dans l’eau, et restera dans la lame d’eau. Cela évite les décrochages. Le combat est moins spectaculaire, c’est sûr, mais le poisson a beaucoup moins de chance de se décrocher… J’ai les réflexes du pêcheur au leurre souple, canne haute, ferrage et combat canne vers le haut…

On continue. Je suis concentré, et veux profiter à fond de cette journée. Ludovic me dit qu’il ne prend pas de poissons derrière moi, c’est que je fais bien le job. C’est rassurant, mais ça ne va pas durer… 🙂

On enregistre beaucoup d’attaques, beaucoup de ratées, c’est signe qu’elles sont actives. Jusqu’à ce que je me fasse punir… le frein chante et le poisson arrive… Il est magnifique, un record pour moi !!! 🙂 🙂 🙂

Plus sérieusement, une veine d’eau me rapporte plusieurs poissons ratés, je pense au moins quatre poissons différents dont une ou deux dépassant les 30 cms… Je pense l’avoir prospectée comme il fallait, en alternant les lancers longs et courts et en me déplaçant pour rendre différents les axes de lancers afin de prospecter toutes « les micro veines de la grosse veine ». J’applique les conseils de Ludovic à la lettre. Je passe au poste suivant. C’est là que j’entends « pendu » derrière moi, apparemment je n’avais pas tout fait… Ludovic me dit qu’il m’a manqué un axe de lancer, et il restait une truite non sollicitée… Je n’ai pas l’habitude de cela, sur mes ruisseaux bretons, quand j’ai fait trois lancers sur un poste, je passe au suivant, qu’un poisson se soit manifesté ou pas. Ici c’est bien différent, trois lancers par poste ce n’est vraiment pas suffisant, et les explications de mon guide sont plus que bénéfiques pour comprendre ce milieu et l’appréhender plus rapidement.

Les heures passent (Ludovic passe huit heures de pêche effectives avec son stagiaire lors d’une journée de guidage), et quelques poissons arrivent à l’épuisette, de petites tailles. Ludovic en décrochera encore une ou deux derrière moi, je suis passé à deux doigts de me faire gronder !!! 🙂 🙂 🙂

Jusqu’à ce poste, une pierre, qui sépare la veine principale en deux. Premier lancer en amont de la pierre, je me fais surprendre par une truite de taille modeste, ferrage vers le haut, début du combat canne vers le haut, la truite part donc en chandelle et se décroche au bout de la deuxième…. Sourire de Ludovic, ok j’ai compris, je me remobilise et me répète canne en bas, canne en bas, canne en bas…. Le lancer d’après, je l’allonge d’un mètre, et le leurre à peine dans l’eau, cartouche !!! Canne en bas, canne en bas….. La truite tourne dans l’eau, bien nerveuse, et arrive non sans mal jusqu’à l’épuisette. Elle ne s’est pas décrochée…. Elle est juste superbe, une robe magnifique, des points très fins, une vraie tête de prédatrice, poisson de souche méditerranéenne, je suis aux anges…


En Bretagne, nos truites sont de souche atlantique, alors que dans les alpes, elles sont de souche méditerranéenne, une souche beaucoup plus ancienne. Ces poissons sont très agressifs, et les touches sont vraiment plus violentes, il n’y a pas photo. Nous prospecterons encore quelques postes, qui ne donneront rien de plus.

Il est temps de rentrer, c’est déjà fini !!! Au final, une bonne vingtaine de poissons touchés, de toutes les tailles, dont un quart à l’épuisette. Ludovic me dit que je m’en sors très bien car vu le cagnard, ce n’était pas gagné… C’est une bonne chose !! Il y a également le fait que l’on a pêché 300 m de rivière en une journée…… En Bretagne, en une journée, c’est 3 km de rivière !
Mes impressions : Sans Ludovic, je serai certainement passé à côté de ma pêche, tant dans le choix du poisson nageur que dans les heures de pêche, ainsi que l’animation. Il connaît très bien ses spots, le comportement des poissons, les vies piscicole et entomologique, il délivre de bons conseils, je suis conquis, et aspire déjà à revenir, à une autre période, afin de pouvoir vraiment pêcher l’Arve, sur la trace de mes oncles et de mon grand père. De plus, c’est un guide qui a le désir de vous expliquer pourquoi vous avez déclenché la touche, pris le poisson, ou passé à côté… En terme de progression, c’est juste énorme. J’ai déjà un bon bagage pêche derrière moi, et une belle expérience, cette journée a eu un réelle plus value pour moi. Je ne vous ai pas donné volontairement tous les détails et les conseils prodigués par mon guide, afin de respecter son travail. Pour terminer, Ludovic respecte le milieu et ses poissons, est sensible aux manipulations superflues, au no kill fait dans de bonnes conditions, nous partageons les mêmes idées et nous nous sommes retrouvés sur de nombreux sujets. Ce fut un plus dans cette journée.
Si vous passez dans ce département qu’est la Haute Savoie, et que vous souhaitez vous adjoindre les services d’un guide, je vous recommande vivement Ludovic, il saura combler vos envies et s’adapter à vos souhaits ! Certes c’est un budget, mais ça vaut vraiment le coup… Soufflez l’idée à vos proches pour un cadeau… 🙂 Pour le contacter, plusieurs endroits ci dessous :
Merci d’avoir pris le temps de lire cet article, n’hésitez pas à commenter, partager et à suivre ce blog !
A bientôt !!
Super article Yago. On s’y croit. T’es au top comme d’hab !!!!!
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Merci !! On ira ensemble un de ces quatre j’espère !! 🙂 🙂 🙂
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Bravo a toi yagofish.pour cette journée inoubliable c est vrai que les rivieres la bas sont plutôt grandes et comme tu dit on est un peux déboussolé de savoir comment on va la prendre et avec quelle leurres .bravo encore pour ta sortie avec ce guide .moi quand je retournerai du côté de bourg st Maurice je ferais peut-être comme toi prendre un guide pour mieux comprendre cette pêche dans c est belle rivière .en tout qu’ a un beau cadeaux pour 35ans 😉
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Merci Robert ! C’est vrai que le concours du guide pour cette journée là a été très bénéfique, sans lui je n’aurai surement pas réalisé cette pêche, même malgré mon expérience… Bourg Saint Maurice, il doit y avoir le même style de rivière en plus ! A bientôt 😉
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